Les tableaux de Vincent Bizien reflètent la complexité humaine

L’enfance est un sujet récurrent des peintures de Vincent Bizien. Dans un tableau de la série Cosmétique, un personnage se balance sur un cheval de bois. Entre photographie et peinture, l’œuvre associe une occupation enfantine à des éléments qui en brisent l’innocence : le corps du personnage est celui d’une femme adulte, chaussée de sandales à talon, son visage est caché par des dessins représentant un masque au nez démesurément long et une chevelure semblable à une crinière, tandis que la tête du cheval est barbouillée de peinture blanche qui la rend méconnaissable. Ce n’est pas une vision sereine de l’enfance qui s’affiche mais au contraire celle d’une période marquée par une forme de cruauté, par l’ouverture à un imaginaire faits de peurs, de monstres, de chimères et de démesure.

Les peintures de Vincent Bizien plongent dans la complexité humaine et se nourrissent de ses aspects potentiellement inquiétants. Elles illustrent de façon parfois hermétique les confrontations entre les individus, entre l’humain et l’animal ou encore avec la mort.