Le Char d'Apollon, 1793 par Francesco Righetti (Rome, 1749-Rome, 1819), Rome, 1800. Photo Kohn
Bronze à patine vert antique, bronzes dorés, marbre vert antique et marbre gris Sainte-Anne. Signé et daté sur le socle F. RIGHETTI G ROMAE 1793. H.76,7 cm, L. 90,7 cm, P. 49,5 cm - Estimation : 280 000 / 350 000 €
Certificat de Monsieur Alvar GONZALEZ-PALACIOS Petits accidents L'étude de cette oeuvre a été réalisée par Monsieur Alvar GONZALEZ-PALACIOS, historien d'art : « Le groupe représente Apollon conduisant un bige ; les rayons sur la tête du dieu et les rênes des chevaux sont dorés.
Il repose sur un socle en vert antique avec un profil supérieur perlé et un serti à feuilles et perles en bas : entre ces deux sertis pendent des guirlandes nouées accompagnées de cabochons.
En dessous se trouve un gradin en blanc et noir antique ; quatre tortues en bronze doré servent de pieds. Inscrit F.Righetti F.Romae 1793.
Le modello est tiré presque à la lettre du bige des Musées du Vatican, une composition réalisée avec des fragments antiques de diverses provenances par le sculpteur Francesco Antonio Franzoni autour de 1787. Pour être exact, le char était à l'origine une chaire d'évêque provenant de la basilique de Saint Marc à Rome, donnée par le chapitre de cette église au pape Pie VI comme il est révélé par le plus grand archéologue de l'époque, Ennio Quirico Visconti. Franzoni travailla avec le fondeur Francesco Righetti avec lequel il demande des licences d'exportation pour des oeuvres en marbre et bronze.
Une autre demande de licence d'exportation de juin 1793, présentée par Luigi Righetti mentionne deux caisses d'oeuvres qui doivent partir pour Gênes parmi lesquelles « la copie du Bige du Musée du Vatican avec sa base en vert antique garnie de métaux dorés ».
Il s'agit sans aucun doute de l'exemplaire ici étudié. Righetti n'était pas modeleur, et il est donc incontestable que l'invention de cet ensemble soit de Franzoni lui-même, qui avait conçu non seulement le Bige mais aussi l'entière décoration architectonique de la pièce.
La réalisation technique est comme toujours dans l'oeuvre de Righetti admirable : ce n'est pas par hasard qu'il deviendra peu après le fondeur officiel d'Antonio Canova.
Au Musée de San Martino à Naples est conservé un groupe semblable au Char d'Apollon ici étudié, inscrit Fr. Righetti et fil Fec.Romae 1812 ».
Kohn. Mardi 5 mars 2013. Hôtel Le Bristol - Salon Castellane - 112, rue du Faubourg Saint Honoré– 75008 Paris - www.kohn.fr