Paris - Sotheby’s est heureuse de proposer à Paris de nouvelles ventes dédiées à la Joaillerie et Horlogerie. Ce nouveau rendez-vous, intitulé Joaillerie Paris, coïncidera cette année avec un double anniversaire pour Sotheby’s France : les 50 ans de la maison sur le territoire français et les 20 ans de son installation dans la galerie Charpentier. A cette occasion seront présentés des bijoux et des montres datant de la fin du XIXe siècle au XXe siècle ainsi que quelques créations contemporaines, alliant œuvres emblématiques et originales. Les pièces sont signées des plus grands joailliers français comme Boucheron, Boivin, Cartier, M. Gérard, Sterlé, Van Cleef & Arpels, Chaumet, certaines serties de diamants importants, de saphirs du Cachemire ou de rubis de Birmanie.
Cette nouvelle session sera rythmée par deux collections ayant appartenu à des stars françaises, toutes deux admiratrices des œuvres de la maison Cartier : Zizi Jeanmaire avec plusieurs bijoux de la période Art Déco, et Mireille Darc avec un sac du soir offert par Alain Delon dans les années 1960.
Collection Zizi Jeanmaire et Roland Petit
La collection de Zizi Jeanmaire et Roland Petit que Sotheby’s aura l’honneur de présenter à Paris à l’automne, attirera sans nul doute connaisseurs et amateurs de la joaillerie du monde entier. Lorsque l’on aborde le monde du ballet et de la danse en France au XXe siècle, deux noms viennent immédiatement à l’esprit : Zizi Jeanmaire, figure emblématique du music-hall, et Roland Petit, chorégraphe et danseur qui ne cessera de renouveler son style et son langage. Selon lui, « La danse, aussi savante soit-elle, se doit d’être le reflet de son époque ; son vocabulaire étant précis, il suffit d’ajouter l’air du temps à sa violence et sa technicité, et de repenser son enseignement. N’étant plus depuis longtemps au XIXème siècle, mais sans oublier le XXème siècle et ses génies, envisageons l’avenir ».
Certaines pièces datées des années 1910 à 1930 rendent hommage aux prémices et au développement du style Art Déco, telle cette montre de dame Cartier provenant de Rose Repetto, mère de Roland Petit (estimation : 10.000 – 15.000€) ou la broche platine, cristal de roche, diamants, 1920 (estimation : 4.000- 6.000€). D’autres bijoux sont témoins de leur temps comme le clip ivoire, aventurine et diamants, monture Cartier (estimation : 10.000 – 15.000€) ou la bague saphir de Ceylan et diamants, 6,25 carats (estimation : 6.000 – 8.000€) qui sont deux exemples datant du milieu du XXe siècle.
Provenant de Rose Repetto, mère de Roland Petit. Cartier, Montre de dame sertie de diamants, circa 1910. Estimation : 10.000 – 15.000 €. Courtesy Sotheby's.
Formant une rose stylisée, les pétales et les feuilles en ivoire sculpté et quartz d'aventurine, rehaussés de diamants ronds, monture signée Cartier, poinçons français pour l'or 18K (750°/00) et le platine (950°/00), poinçon de maître, poids brut 79.51 g.
Collection Zizi Jeanmaire et Roland Petit.
Collection Zizi Jeanmaire. Bague saphir de Ceylan et diamants, 6,25 carats, circa 1950. Estimation 6,000 — 8,000 €. Courtesy Sotheby's.
Sac du Soir Cartier offert à Mireille Darc par Alain Delon.
Sotheby’s mettra en vente un sac du soir en vermeil, saphir et diamants offert à Mireille Darc par Alain Delon dans les années 1960. Ce charmant accessoire que l’actrice et réalisatrice française aimait porter quand elle se rendait à l’opéra, est caractéristique de la production de la maison Cartier à cette époque. Les motifs de stries rayonnantes soulignent sa forme, et le fermoir orné d’un cabochon de saphir est serti de diamants taille brillant (estimation : 7.000-10.000€).
A motifs de stries rayonnantes godronnées, le fermoir du sac orné d'un cabochon de saphir souligné par une ligne de diamants taille brillant, révélant un compartiment unique, dimensions 160 x 120 x 40mm, poinçon d'import français pour l'argent (800°/00) et poinçon de maître, poids brut 361 g, dans son écrin signé Cartier, accompagné d'une pochette de voyage signée Cartier.
Formely in the Collection of Mireille Darc.
Provenance: Sac offert par Alain Delon à Mireille Darc.
Joaillerie et Horlogerie provenant de divers amateurs
La vente s’articule comme un hommage à la Parisienne libre, romanesque et élégante qui a, depuis toujours, inspiré les plus grands joailliers de la place Vendôme, au premier rang desquels Cartier. Une bague sertie d’un saphir Cachemire, 6.45 carats, et diamants, vers 1980 (estimation : 200.000-400.000€) et un solitaire, taille poire, 5,17 carats, signé Cartier, sont parmi les pièces les plus désirables de cet ensemble (estimation : 250.000-350.000€).
Lot 186. Bague saphir Cachemire, 6.45 carats et diamants, vers 1980. Estimation 200,000 — 400,000. Courtesy Sotheby's.
Sertie d'un saphir hexagonal pesant 6.44 carats, épaulé de diamants baguette, dans un entourage de diamants taille brillant, tour de doigt 52, poinçon français pour le platine (950°/00), poids brut 13.31 g.
Accompagnée d'un certificat Gübelin no. 0404037 et d'un certificat SSEF no. 102311 indiquant tous deux l'origine du Cachemire et l'absence de traitement thermique pour ce saphir.
Lot 141. Importante bague diamant taille poire, 5,17 carats, Cartier. Estimation 250,000 — 350,000. Courtesy Sotheby's.
Sertie griffe d'un diamant taille poire pesant 5.17 carats, épaulé de diamants tapers, taille 51, signée Cartier, numérotée, poinçons français d'import et anglais pour l'or 18K (750°/00), poinçon de maître, poids brut 4.46 g.
Exclusivité de la branche parisienne Cartier, la pendule Mystérieuse, modèle A, dont la vente propose un modèle raffiné en agate, émail et diamants est l’un des lots les plus attendus de cette vente (estimation : 350.000-550.000€). Elle date des années 1930, la période la plus riche de la production de cette prestigieuse maison.
Ainsi nommées pour le secret de fonctionnement qu’elles renferment jalousement, les pendules Mystérieuses n’ont eu de cesse de fasciner par leur préciosité et l’ingéniosité de leur mécanisme, exigeant de longs mois de travail minutieux.
Lot 52. Pendule Mystérieuse en cristal de roche, émail, agate et diamants, "Modèle A", Cartier, vers 1930. Estimation 350,000 — 550,000. Courtesy Sotheby's.
En cristal de roche, le cadran émaillé blanc et doréà indication des heures en chiffres romains, les aiguilles en platine (950°/00) serties de diamants taille rose, le tour du cadran à décor de guirlandes de laurier, la base en calcédoine blanche entourée d'un fil d'or 18K (750°/00) torsadé, mesurant environ 88 x 52 x 130mm, signée Cartier, accompagnée d'une clé remontoir, poids brut (avec sa clé) 1041.60 g, un petit diamant manquant.
Accompagnée d'une lettre de service de la Maison Cartier datant du 17 septembre 1985.
Note:« Irréelles et précieuses, tissées dans un rêve avec des rayons de lune, elles découvrent le mystère du temps, minute par minute »[1].
Ainsi nommées pour le secret de fonctionnement qu’elles renfermaient jalousement, les pendules Mystérieuses n’ont eu de cesse de fasciner par leur préciosité et l’ingéniosité de leur fonctionnement, exigeant de longs mois de travail minutieux.
C’est inspiré par les pendules Mystérieuses de Jean-Eugène Robert Houdin, de Mathieu Planchon, et par le pendule de Guilmet, que Maurice Coüet élabore dès 1912 une pièce à la portée illusoire saisissante : les aiguilles semblent se maintenir, seules, dans la parfaite transparence du cristal de roche, sans lien apparent avec le mouvement. En réalité, chacune est fixée à un disque en cristal à bord métallique dentelé, conduit par un système de crémaillère caché dans l’encadrement du boîtier. Le mouvement est quant à lui contenu dans le socle.
La période la plus riche de production de ces pendules Mystérieuses, exclusivité de la branche parisienne de chez Cartier, s’étend de 1912 à 1930.
Le tout première modèle créé est celui que nous présentons. Il s’agit du Modèle A, rectangulaire, dans lequel le mouvement fonctionne grâce à un axe à double système, logé dans un cadre vertical, souvent orné de branches de lauriers ou de nacre. La base est en onyx, en agate pâle, ou en or cannelé. Les archives rapportent que le tout premier modèle a été vendu à JP Morgan Junior en 1912. Ce modèle est par ailleurs offert à la reine Mary en 1924, et en 1945, le général de Gaulle choisit un modèle à la base en lapis-lazuli pour Staline.
[1] La Gazette du Bon ton, 1925.
D’autres pièces d’exception reflètent ces savoir-faire d’exception et témoignent du goût parisien, à l’instar de la bague Chaumet sertie d’un magnifique saphir Cachemire pesant 12.84 carats. Connus pour leur bleu intense et profond, leur pureté et leur rareté, le saphir Cachemire est la pierre la plus recherchée (estimation : 100.000 – 200.000€). La provenance de cette bague, issue d’une famille de la noblesse française, vient parfaire sa qualité.
Chaumet. Bague sertie d'un saphir Cachemire pesant 12.84 carats et diamants, circa 1930. Estimation : 100.000 – 200.000 €. Courtesy Sotheby's
Ces créations exceptionnelles côtoieront des bijoux des maisons Van Cleef & Arpels, telle qu’une demi-parure or et diamants comprenant une paire de boucles d’oreilles et une broche, des années 1950 (estimation : 6.000-8.000€), M. Gérard avec une demi-parure en or rubis, taille cabochon, et diamants, taille brillant, qui sera vendue au profit de la fondation Notre Dame (estimation : 30.000-50.000€), ainsi qu’une paire de boucles d’oreille rubis et diamants en 1930, de la maison René Boivin (estimation : 40.000- 60.000€).
Van Cleef & Arpels. Demi-parure or et diamants, circa 1950. Broche et paire de boucles d’oreilles. Estimation : 6.000-8.000 €. Courtesy Sotheby's
Enfin, une magnifique broche en diamants, saphirs de couleur et pierres semi-précieuses illustre parfaitement l'originalité du style de Pierre Sterlé, vers 1960 (estimation : 30.000- 45.000 €).
Sterlé. Broche, or, saphirs et pierres fines, vers 1960. Estimation : 30.000- 45.000 €. Courtesy Sotheby's