Même propriétaire depuis 1972, 1958 Mercedes-Benz 300SL Roadster avec son hard-top d'usine. Châssis n° 198.042.8.500.075. Estimation €650,000 - 850,000 (£540,000 - 700,000). Photo: Bonhams.
Conçue pour marquer le retour de Mercedes-Benz à la compétition internationale après la guerre, la 300SL fit ses débuts à la Mille Miglia 1952 où elle termina aux 2e et 4e places au général. Suivirent des victoires à la Carrera Panamericana et au Mans et la 300SL fut prête à entrer dans la légende du sport automobile. Les premières machines de course étaient découvertes, mais avant la fin de la saison 1952, le Coupé doté des typiques portes 'papillon' fit son apparition. Les seuils de porte étant exceptionnellement hauts du fait du châssis en treillis tubulaire, l'accès à bord ne posait pas de problème avec les voitures découvertes, mais l'adoption d'une carrosserie de coupé imposa de trouver une solution, d'où les portes 'papillon'.
Lancée en 1954, la 300SL de production qui conserva le châssis en treillis de la machine de course reçut un moteur à six cylindres en ligne à 1 ACT de 2996 cm3 incliné latéralement à 45 degrés pour abaisser la hauteur du capot et améliorer l'aérodynamique. Utilisant un système d'injection directe d'essence, ce groupe à la pointe du progrès donnait 215 ch à 5800 tr/min. Une boîte à quatre rapports passait le couple à un pont arrière à couple hypoïde. La suspension était à quatre roues indépendantes par triangles et ressorts hélicoïdaux à l'avant et par essieu brisé et ressorts hélicoïdaux à l'arrière. Il s'agissait très certainement de la première supercar du monde.
Essayée par le magazine Road & Track en 1955, la 300SL accélérait de 0 à 100 km/h en 7,4 secondes et atteignait en pointe 225 km/h – des chiffres impressionnants à l'époque. À l'évidence, le Coupé 300 SL était une création difficilement surpassable, mais la version Roadster introduite seulement trois ans après réussit à améliorer le comportement routier déjà remarquable de son prédécesseur. Doté de portes conventionnelles, le Roadster 300 SL dévoilé au Salon de Genève de mai 1957 allait survivre au Coupé de plusieurs années. La production d'une 300 SL découverte imposa de revoir l'habitacle là où le treillis tubulaire fut modifié afin d'abaisser les seuils de porte pour faciliter l'accès à bord. Parallèlement, la suspension arrière était révisée avec adoption d'un point de pivotement du demi-essieu oscillant abaissé.
Le comportement neutre en direction fut dûment salué par Road & Track lors de leur essai routier de 1958. 'Avec l'abaissement du pivot de suspension arrière et des pneus plus adhérents, la voiture se comporte magnifiquement dans tous les cas. C'est un progrès considérable par rapport au coupé qui avait tendance à survirer plutôt violemment en cas de vitesse excessive.' Avec un temps de 7 secondes de 0 à 100 km/h et une vitesse maximale de 210 km/h, la 300SL Roadster était un des cabriolets le plus rapides du monde en son temps. R&T concluait : 'Il ne fait aucun doute que la 300SL Roadster est une véritable voiture de sport ambivalente, également à l'aise dans la circulation et sur route libre comme sur la piste.' C'est encore vrai aujourd'hui.
Livrée neuve en Suisse, cette 300 SL Roadster fut achetée par le vendeur actuel en mars 1972. En 1972-1973, la voiture fut restaurée à Modène (Italie) comme en témoignent les factures présentes au dossier émises par Mercedes-Benz Modena pour les travaux mécaniques. D'autres factures concernent la restauration de la carrosserie et d'autres plus récentes (1975) émanent de Mercedes-Benz Stuttgart. Peinte en rouge avec intérieur en cuir beige à la sortie d'usine, la voiture, complète de son hard-top d'origine, de son cric, de son manuel de l'utilisateur et de sa liste de pièces détachées, est offerte avec un catalogue Mercedes-Benz, un choix de photos d'archives et son 'permis de circulation' suisse.
1958 Mercedes-Benz 300SL Roadster with original factory hard-top Chassis n° 198.042.8.500.075
Created to spearhead Mercedes-Benz's return to competition in the post-war era, the 300SL debuted in the 1952 Mille Miglia, finishing 2nd and 4th overall. Wins in the Carrera Pan-Americana and at Le Mans followed, and the 300SL was on its way to becoming part of motor sporting legend. The first racers were open-topped but before the '52 season's end the distinctive gull-wing doored Coupé had appeared. Unusually high sills were a feature of the multi-tubular spaceframe chassis, and while access was not a problem of the open car, the adoption of coupé bodywork required innovative thinking, hence the gull-wing doors.
Launched in 1954, the production 300SL retained the spaceframe chassis of the racer and was powered by a 2,996cc, overhead-camshaft, inline six canted at 45 degrees to achieve a lower, more aerodynamic bonnet line. Using innovative direct fuel injection, this state-of-the-art power unit produced 215bhp at 5,800rpm. A four-speed gearbox transmitted power to the hypoid bevel rear axle. Suspension was independent all round by wishbones and coil springs at the front, with swing axles and coil springs at the rear. It was, arguably, the world's first supercar.
Tested by Road & Track magazine in 1955, the 300SL accelerated from 0-60mph in 7.4 seconds, going on to achieve a top speed of 140mph - outstanding figures for its day. Clearly the 300SL Coupé would be a hard act to follow yet the Roadster version, introduced just three years later, succeeded in bettering its closed cousin's already exemplary road manners. Conventionally doored, the 300SL Roadster was first exhibited at the Geneva Salon in May 1957 and would outlive the Coupé by several years. The production of an open 300SL involved altering the cockpit area, where the spaceframe was re-designed to permit lower sills for improved access. At the same time the rear suspension was changed to incorporate low-pivot swing axles.
The Roadster's neutral steering characteristics received fulsome praise from Road & Track in its 1958 road test. 'With the low-pivot rear suspension and more adhesive tyres, the car handles beautifully under all conditions. This is a tremendous improvement over the hardtop models, which had a tendency to oversteer rather violently if pressed too hard.' A 0-60mph time of 7.0 seconds and a top speed of 130mph were recorded, making the 300SL Roadster one of the fastest convertibles of its time. R&T concluded: 'There is no doubt that the 300SL roadster is a truly great dual-purpose sportscar, equally at home in traffic and the open road, or on the track,' words that remain equally true today.
Delivered new to Switzerland, this 300SL roadster was purchased by the current vendor in March 1972. In 1972/73 the car was restored in Modena, Italy, there being related invoices on file issued by Mercedes-Benz Modena for mechanical work; others relating to the body's restoration; and subsequent (1975) bills from Mercedes-Benz Stuttgart. Finished in red with beige leather interior, as it left the factory when new, the car comes complete with its original factory hardtop, jack, owner's manual and part list, and is offered with a Mercedes-Benz sales brochure, a selection of archive photographs and Swiss Permis de Circulation.
Bonhams. LES GRANDES MARQUES DU MONDE AU GRAND PALAIS. Paris. 6 Feb 2014. http://www.bonhams.com