Quantcast
Channel: Alain.R.Truong
Viewing all articles
Browse latest Browse all 36084

"Masséot Abaquesne : L'éclat de la faïence à la Renaissance" au Château d'Écouen - Musée de la Renaissance

$
0
0

1

Masséot Abaquesne : L'éclat de la faïence à la Renaissance. Affiche

ECOUEN -Le musée national de la Renaissance, en partenariat avec le musée des Beaux-arts et de la Céramique de Rouen, organise en 2016 une exposition sur le faïencier rouennais Masséot Abaquesne. Cette exposition, première grande rétrospective consacrée au faïencier rouennais Masséot abaquesne, est organisée par deux institutions dont les collections sont liées, historiquement, à la production de cet artiste.

Abaquesne actif à Rouen dès 1526 noue dans la cité normande des relations familiales et commerciales dont les archives gardent trace. En 1542, il reçoit une commande prestigieusec : un premier pavement pour le château d'Écouen, demeure du connétable Anne de Montmorency, proche de François Ier. Trois ans plus tard, son atelier produit plus de 4000 pièces de forme pour l’apothicaire rouennais Pierre Dubosc. En 1557, il livre à Claude d’Urfé, gouverneur du dauphin et des enfants de France, les pavements de sa chapelle située dans la Loire. Il décède avant 1564, date à laquelle sa femme Marion Durand, dénommée «cveuvec », signe un acte pour honorer une commande de feu son mari.

L'exposition présentera la production d'Abaquesne, pavements et pièces de forme, qui sera replacée dans le contexte plus large de la faïence de son temps. Les similitudes entre ses oeuvres et celles produites à Anvers seront mises en lumière pour tenter de répondre à la question, non encore élucidée, de sa formation : anversoise ou italienne ? directe ou réalisée au contact d'artistes étrangers installés en France ? Les pavements livrés par Masséot pour le château d'Écouen seront mis à l'honneur tout comme ceux de la Bâtie d'Urfé. Un rassemblement sans précédent de pièces d'apothicairerie témoignera de l'importance de la production issue de son atelier. Enfin, il sera possible de comparer des oeuvres longtemps attribuées, à tort, à Abaquesne, avec des productions attestées et d'en apprécier, d'un coup d'oeil, les divergences tant formelles que stylistiques.

I. Les premières années (1526-1545)
La première partie de l’exposition s’attache à décrire le contexte de la production de faïence au temps de la formation de Masséot Abaquesne. La production des ateliers de faïences italiennes et anversoises est mise en perspective avec les premières oeuvres de Masséot Abaquesne pour le connétable Anne de Montmorency, son pavement pour le château d'Écouen ainsi que les panneaux historiés illustrant Mucius Scaevola et Marcus Curtius, conservés au musée Condé.

2

Masséot Abaquesne, Premier pavement, 16ème siècle, céramique, 11,3 x 4,07 m. © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Ecouen) / Mathieu Rabeau / René-Gabriel Ojéda

Assurant la transition avec la section suivante, un espace de médiation sera dévolu à la technique de fabrication des carreaux (questions du moulage, de l’émail stannifère, des marques de pose, de la cuisson, etc.).

II. L’apogée de la production, les années 1540-1550
La seconde section de l’exposition présente les grandes réalisations de Masséot Abaquesne pour le connétable (pavement de 1551 pour le château d'Écouen, triptyque de l’Histoire du Déluge) et pour la Bâtie d’Urfé en 1557.

4

Masséot Abaquesne, Pavement du Déluge, vers 1550, faïence. © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Ecouen) / René-Gabriel Ojéda

9

Masséot Abaquesne, Histoire de Noé, la construction de l’Arche, Rouen, vers 1550, faîence © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d’Écouen) /René-Gabriel Ojéda

12

Masséot Abaquesne, Histoire de Noé, la construction de l’Arche, Rouen, vers 1550, faîence © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Écouen) /René-Gabriel Ojéda

3

Masséot Abaquesne, Marche d'autel composé d'un assemblage de carreaux, vers 1530, faïence, 3,26 x 1,84 m, Chapelle du château de la Bastié d'Urfée. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Martine Beck-Coppola

La confrontation de ces ensembles témoigne des progrès accomplis par l’atelier d’Abaquesne dans la maîtrise de la technique de la peinture sur émail. Les emprunts constants au répertoire décoratif contemporain (Jacques Androuet du Cerceau, Sebastiano Serlio, etc.) ancrent ces oeuvres dans le milieu du XVIe siècle.

Pour répondre à une commande d’un certain Pierre Dubosc, l’atelier de Masséot Abaquesne produit en 1544 plus de 4 000 pots d’apothicairerie, chevrettes et albarelli, dont environ 70 exemplaires seraient conservés. C’est l’occasion pour le faïencier de développer tout un répertoire de portraits de fantaisie et de motifs végétaux inspirés des modèles anversoi. Dans cet atelier se singularise par ailleurs Laurent Abaquesne, fils de Masséot, dont quelques pièces signées par lui seront présentées.

6

Masséot Abaquesne, Albarello, 1544, faïence, 20,4 x 11 cm. © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Ecouen) /Adrien Didierjean

8

Masséot Abaquesne, Chevrette, 1545, faïence, 19,5 x 19 x 10,5 cm. © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Ecouen) /Adrien Didierjean

7

Masséot Abaquesne, Gourde armoriée de l'Abbé de Lisieux, vers 1545, faïence, 35 cm. © RMN-Grand Palais (musée de la Renaissance, château d'Ecouen) /Adrien Didierjean 

III. Anciennes attributions : les pavements de faïence en France au XVIe siècle
Après une courte évocation de la production de carreaux à glaçure plombifère, la dernière section de l’exposition aborde la question des autres pavements de faïence contemporains de l’atelier d’Abaquesne et de leurs attributions.

En soulignant les différences techniques et stylistiques les pavements du château de Polisy, de la chapelle de Langres ou du Logis du Roi au Havre pourront être exclus du corpus des productions de Masséot Abaquesne alors qu’ils lui étaient systématiquement donnés par le passé.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 36084

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>