Rare vase de forme "tianqiuping" en porcelaine décorée en bleu et rouge de cuivre sous couverte d'un dragon sortant des nuages et pourchassant la perle sacrée. Chine, marque et époque Qianlong (1736-1795).Photo Maîtres CARLIER IMBERT
Au revers de la base, la marque à six caractères enzhuanshu de Qianlong. (Deux défauts de cuisson sur la panse). H. 49,5 cm. Estimation 400 000 € - 500 000 €.
Provenance: Propriété de la plaine du Forez- Dans la même famille depuis 1880
Référence: Vase similaire conservé dans les collections impériales du Gugong, National Palace Museum à Beijing et reproduit dans The Complete Collection of Treasures of the Palace Museum. Blue and White Porcelain with Underglazed Red (III), Beijing, 2000, n°210, p.230.
Le premier exemplaire connu en rouge et bleu sous couverte apparaît sur une jarre de l'époque Yuan (1268-1379). Le rouge de cuivre sous couverte est très difficile à cuire et en combinaison avec le bleu cobalt, la cuisson exige une extrême précision aux potiers. Des nuances dans le rendu du bleu ou du rouge peuvent apparaître pour les mêmes modèles.
清乾隆 青花釉裡紅海水雲龍紋天球瓶 “大清乾隆年製”款 高: 49.5 cm 參閱:《故宮博物院藏文物珍品大系·青花釉裡紅》,230頁,圖210。 清乾隆 青花釉裡紅海水雲龍紋天球瓶 “大清乾隆年製”款 高: 49.5 cm 參閱:《故宮博物院藏文物珍品大系·青花釉裡紅》,230頁,圖210
A underglaze-blue and copper-red 'tianqiuping' with dragon design. Qianlong mark. H. 49,5 cm
Maîtres CARLIER IMBERT. Jeudi 19 juin.. Hôtel des ventes du Marais SVV.. 62 rue Henri et Bernard Muller, 42007 Saint-Etienne. Contact : Tél. : 04 77 32 53 12 - Fax : 04 77 37 54 93 - scp.carlierimbert@wanadoo.fr
Un vase impérial chinois sort du placard
Les beaux objets se cachent parfois dans des lieux insoupçonnés. Ce vase chinois de l’époque Qianlong (1736-1795) dormait ainsi dans l’obscurité d’un placard. Il en sortira le jeudi 19 juin 2014 à l’occasion de sa mise aux enchères à l’Hôtel des ventes du Marais à Saint-Etienne.
Lors d’un inventaire au cœur d’une propriété Napoléon III, Maître Agnès Carlier découvre ce vase chinois du XVIIIe siècle haut de 50 cm. Thierry Portier, l’expert de la vente, lui confirme alors qu’il date du règne de Qianlong et ajoute qu’il arbore une forme rare dite « tianqiuping » signifiant « sphère céleste ». Particulièrement recherchée par les collectionneurs (un modèle de même forme a récemment été vendu aux enchères près de 4,5 millions d’euros), cette forme de globe est censée symboliser l’univers. Caractéristiques du travail artisanal du règne de l’empereur Yongle (1360-1424), les vases « tianqiuping » sont très prisés dans la Chine du XVIIIe siècle.
Le décor est incrusté sur la porcelaine grâce à une technique appelée « sous couverte » : une fois le séchage de la céramique terminé, l’artisan applique les oxydes de cobalt et de cuivre qui sont ensuite recouverts d’une glaçure. C’est après la cuisson, que les tonalités de bleu et de rouge arborées par le dragon sortant des nuages ont pu apparaître.
Symbolisant le souverain, un dragon pourchasse la perle sacrée, élixir de longévité, soit « une représentation de l’empereur qui règne sur tout l’univers, omniprésent », comme le précise Thierry Portier. L’élixir est également un moyen pour lui de vivre éternellement. Un vase similaire est conservé dans les collections impériales du National Palace Museum de Beijing.
Notre céramique, estimée entre 400 000 et 500 000 euros, est restée dans la même famille de banquiers et de fabricants-négociants de soieries depuis 1880. Les premiers propriétaires de ce trésor s’appelaient Francisque Balaÿ et Antonie Balaÿ. Monsieur était vice-président du conseil législatif et Madame reste connue pour avoir été représentée par Ingres dans La Vénus de Paphos, un tableau de 1852 exposé au musée d’Orsay. http://www.interencheres.fr/actualites/domaines/meubles-et-objets-dart/2014/06/un-vase-imperial-chinois-sort-du-placard/